Retour sur les journées départementales 2018 des professeurs documentalistes
Les 18 et 19 octobre dernier, les quatre journées départementales des professeurs documentalistes partageaient le même thème, le même programme et les mêmes intervenantes. Cependant, les ateliers proposés ont été déclinés de manière différente selon les départements, à partir d’une trame et d’un impératif communs : travailler en mode créatif !
1/ Le mot de M. Echard, IA-IPR EVS
2/ Intervenantes
Brigitte Pierrat @BrigittePierrat, enseignante documentaliste, responsable Veille Éducation Numérique, chef de projet des Twitter disciplinaires éduscol au MENESR (Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) a proposé une présentation d’outils de veille, #profsdocs en e-veille.
Juliette Filiol @JFiliol, enseignante documentaliste et experte en documentation auprès de la DNE (Direction du Numérique Educatif) est revenue dans sa présentation Chercher, veiller, communiquer sur les grands principes de la veille et sur sa propre expérience.
3/ Les ateliers en mode créativité
Un scénario originel a été proposé, avec une question centrale : Comment organiser une veille systématique et à la tenir sur la durée ?, et des objectifs pour les ateliers :
- identifier les difficultés rencontrées,
- imaginer de manière collaborative des pistes pour les dépasser, éventuellement en focalisant sur une thématique ou un objet de veille délimité.e.,
- partager le fruit de la réflexion de chaque groupe.
Des variantes… Le scénario a été adapté par les animateurs dans chaque département, qui ont voulu s’approprier le défi de travailler collaborativement la notion de veille, ses contraintes, ses modalités et ses enjeux. Voici le résultat des travaux de chaque groupe, département par département !
Doubs
A Besançon, trois groupes ont été constitués.
Amélie Fleury et Marion Utéza, sont parties de l’idée que les professeurs documentalistes devaient réaliser ensemble des projets concrets. De là l’envie de proposer un chamallow challenge qui oblige les doigts à se croiser et à s’emmêler et nécessite un dialogue au sein du groupe ! A la manière de la veille donc, qui elle-même peut se penser collectivement et de manière dynamique, et qui s’écroule si on a une ambition démesurée !
C’est pourquoi il vaut mieux bien consolider les bases et réaliser une veille en fonction du temps et des matériaux disponible. Il faut aussi savoir gérer la pression et l’inattendu, avec le choix de proposer au dernier moment dix spaghettis en plus. Tout utiliser ? En laisser de côté ? Là aussi, dans la veille, il ne s’agit pas d’accumuler, sans objectif, des liens mais bien d’avoir un projet délimité. Il y a aussi la question du choix des outils et de ce que l’on en fait, comment les utiliser… Enfin, la distribution des chamallows restent un moment de convivialité inégalable…
Toujours à Besançon, le duo Carole Zaccardelli et Magali Serveau a animé un autre groupe.
Enfin un troisième groupe bisontin a travaillé avec le tandem Frédérique Verdera et Valérie Liger, dont le support de présentation est disponible ici, ainsi qu’une analyse des ateliers. Cette analyse est aussi disponible en version Images animées, avec l’outil Biteable.
:
Jura
A Lons-le Saunier, les animat-rice-eur-s Elina Coutenot, Cécile Diet, Valérie Hilaire, Laetitia Paccaud et Christophe Coquet ont proposé une mise en situation médiévale, avec un court jeu de rôle présentant de façon humoristique les enjeux déjà anciens de la veille !
Les collègues présents ont été séparés en cinq groupes, qui ont proposé des pistes intéressantes pour mettre en place concrètement une veille en établissement.
Nord Franche-Comté
Pour le nord de l’académie, deux ateliers.
L’un a été mené par Julie Ducloux en mode pleinement créatif :
Le second a été proposé par Raphaël Heredia et Claire Herrmann en mode “hybride”. En voici le support de présentation :
… et la trame des ateliers est disponible ici.
Raphaël et Claire font l’analyse suivante des ateliers proposés :
Points positifs.
- Les documentalistes ont été acti-ve-f-s, bienveillant-e-s, la parole était libre, l’exercice du Crache ta valda a permis de “décomplexer” tous les participants.
- Ils ont réussi à constituer une carte d’ensemble.
- Le temps a manqué pour faire le ressenti de l’atelier. Certains participants ont fait remarquer que mettre sur papier leur démarche de veilleur leur permettait de se rendre compte qu’ils faisaient quand même davantage que ce qu’ils pensaient.
Points négatifs
- Une forme hybride entre atelier de créativité et mode de création plus conventionnel avait été adoptée : la peur de se jeter dans le grand bain de la créativité, peut-être, et surtout l’envie que les collègues repartent avec quelque chose de construit. En conclusion, ce type d’atelier hybride est perfectible. Un atelier créativité semble efficace lorsqu’il passe par toutes les étapes (divergence, convergence, …)
- Le résultat est finalement assez classique dans les réponses apportées aux problèmes. Il n’y a pas eu d’idées originales ou de bousculement des pratiques, mais plutôt une synthèse des possibles en matière de veille et de collaboration entre nous.
4/ Et après ?
La forme des ateliers est au service du fond : elle sert à rendre acteur les participants en leur accordant une place prépondérante dans le processus de partage et d’amplification des connaissances.
Sans occulter les difficultés rencontrées dans les établissements, elle relance l’intérêt pour la veille en présentant en parallèle à la fois ses contours, ses outils mais aussi ses intérêts pédagogiques et éducatifs.
Le mode créatif permet tout à la fois de renouer un dialogue entre les formateurs et les professeurs documentalistes mais aussi un dialogue entre ces derniers. L’échange est primordial car il sert à travailler dans la confiance et ainsi à se former et se co-former plus efficacement. Chacun devient un maillon de l’apport de connaissance final !
Il sera cependant important de varier les modes créatifs eux-mêmes afin de ne pas retomber dans la lassitude et surtout d’adapter l’outil de création choisi à l’objectif de formation !
La restitution sous forme de galerie d’exposition : … (d’après Rémi Danquin 52 méthodes pratiques pour enseigner) proposée dans le Jura a été plébiscitée par les participant-e-s : 100% des 19 répondant-e-s au questionnaire d’évaluation ont trouvé cette formule intéressante ou très intéressante et surtout à proposer aux élèves !
A la demande des participants, plusieurs suites seraient à donner à cette journée : application des idées proposées par les groupes, formation aux outils (notamment Inoreader, présenté par Brigitte Pierrat), veille collaborative mise en place dans le cadre des réunions de réseaux…